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Carnets de voyage

À la découverte de l'Uruguay

Quelques Montevideanos prennent la pose.
Quelques Montevideanos prennent la pose.
Photos : Sandy Perreault et Melina Boutin

11 juin 2009

Mélina Boutin et Sandy Perreault, étudiantes en médecine

C'est à l'autre extrémité des Amériques que nous avons passé le dernier mois, dans ce petit pays méconnu qu'est l'Uruguay, bordé par l'Argentine, le Brésil et l'Atlantique. Nous y avons effectué un stage médical optionnel à Montevideo, la capitale, que nous avons partagée avec près de la moitié des trois millions d'Uruguayens.

Bien sûr, malgré notre formation espagnole académique, l'usage exclusif du «slang» espagnol nous a déboussolées un tantinet. Pour ajouter au plaisir, les Uruguayens s'expriment avec un accent local particulièrement «chhhhaleureux», à l'instar de leurs coutumes : tout un chacun se salue par une bise et se partage le même maté, breuvage à base d'herbes et d'eau chaude.

Leur plus grande fierté : la viande. Elle est partout, tout le temps, et est par le fait même le moteur économique du pays. Prétexte pour se réunir entre amis, l'asado (BBQ à l'ancienne) est souvent une fête bien arrosée, entre autres par le whisky et la bière locale, la Patricia et la Pilsen.

Les deux étudiantes en médecine dans les rues de Montevideo, capitale de l'Uruguay.
Les deux étudiantes en médecine dans les rues de Montevideo, capitale de l'Uruguay.

Comme leurs voisins et cousins européens, les Uruguayens mangent aussi du soccer à couteaux tirés entre les deux rivaux : Piñarol et le Nacional! Malheureusement, malgré notre enthousiasme débordant, notre mentor de stage nous a formellement interdit d'assister à leur affrontement, la ferveur des partisans ayant par le passé causé quelques accidents!

Sur certains points, ce pays ressemble au nôtre, bien qu'il y ait tout de même quelques différences notables qui frappent l'imaginaire. Notamment, la collecte des matières recyclables s'effectue à l'aide de charrettes tirées par des chevaux, et consiste à éventrer et trier les rebuts à même la rue! De même, il y a une quantité innombrable de chiens qui gambadent dans les rues, avec ou sans maître.

Pour ce qui est de nos fins de semaine de tourisme, elles nous ont vite fait oublier que nous n'étions pas ici seulement pour travailler. D'abord, nous avons effectué un trajet de six heures en autobus à travers la campagne uruguayenne afin de se rendre à Salto pour y visiter les Termas del Dayman. C'est en peignoir et en maillot de bain que nous avons tour à tour essayé les multiples piscines d'eau chaude de source naturelle, histoire d'y diluer nos soucis!

La fin de semaine suivante, nous sommes à nouveau montées à bord d'un autobus, cette fois-ci à destination de Punta del Este, la station balnéaire du pays. Bien qu'ayant été prévenues à maintes reprises de la beauté du lieu, nous sommes restées bouche bée à la vue de ces kilomètres de plage encastrée entre des dunes de sable et l'Atlantique. Bavardes de nature, nous n'avions pourtant plus qu'un seul sujet en bouche, la beauté de la vie! Étrangement, malgré le soleil et la chaleur accablante, nous étions les seules baigneuses, cette fin d'automne ayant refroidi les ardeurs des Uruguayens, plutôt frileux.

La collecte des matières recyclables s'effectue à l'aide de charrettes tirées par des chevaux.
La collecte des matières recyclables s'effectue à l'aide de charrettes tirées par des chevaux.

Ensuite, repues de nos excursions à travers le pays, nous avons entrepris de découvrir notre ville adoptive, Montevideo. Nous avons d'abord passé la Puerta de la Ciudadela pour entrer dans Ciudad Vieja, la vieille ville. Comme tout bon touriste, nous avons photographié les monuments relatant l'histoire du pays : Plaza de Independencia, Plaza España, Iglesia Matriz. Puis nous sommes allées au fameux Parque Rodó, que nous avons visité en pédalo, sans oublier La Rambla, une promenade de plusieurs kilomètres longeant la mer.

Enfin, encore plus que les lieux de villégiature, ce sont les gens qui nous ont séduites. Toujours de bonne humeur et prêts à partager, ils nous ont permis de nous sentir comme chez nous grâce à leur accueil chaleureux, à un point tel qu'en cette dernière semaine, nous ne savons pas encore si nous allons revenir au Canada...